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Y'a quoi sur Netflix ? : The Thing

  • Photo du rédacteur: Daniel Venera
    Daniel Venera
  • 28 oct. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 oct. 2019

Retour sur une référence du film d'horreur, sortie en 1982

A cette période de l’année, quand on parle cinéma, le nom de John Carpenter résonne. Son Halloween, carton à sa sortie en 1978, a popularisé l’un des sous-genres horrifiques les plus prolifiques, le slasher, à la recette simple et efficace : un serial killer + des gens = couic couic.

Mais là, on va s’éloigner des banlieues moroses de l’Illinois pour aller se geler en Antarctique. Aujourd’hui, on s’attaque à The Thing. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu et, comme il était dispo sur Netflix, j’me suis posé sur l’canap’.


Une soucoupe volante s’écrase sur Terre. En Antarctique, un chien est poursuivi par un hélicoptère. A son bord, des scientifiques norvégiens, armés de snipers, cherchent à abattre l’animal qui s’approche d’une base américaine. Surexcités (et un peu débiles), les norvégiens font péter leur propre hélico et se font tirer dessus par des Américains surpris, qui récupèrent le toutou au passage. « ‘Sont fous ces Suédois »

Pourquoi vouloir tuer cet animal ? Notre chien est en fait porteur de la « Chose » : un mal extraterrestre … et transmissible. Après une séquence (un peu longuette) où l’on voit nos scientifiques américains qui s’emmerdent, la Chose fait ses premières victimes ...


« Ouais mais on a déjà vu ça, tout l’monde va s’transformer, s’entretuer ... sauf un qui va s’enfuir et niéniénié … ». Ce qui n’est pas complètement faux. Mais The Thing a quelque « chose » en plus.


Huis clos de l’apocalypse de l’enfer

Autant couper court. Ça sera bien ce que vous imaginez … en pire. A contrario des films d’horreur de l’époque, The Thing nous montre tout. Exit les portes qui grincent et les hors-champs, la Chose nous saute à la gueule très tôt dans le film.

Et … Ah oui ! J’ai oublié de vous dire. La Chose a une particularité : elle prend l’apparence des êtres qu’elle absorbe. C’est pour ça que notre gentil toutou (brillamment interprété par Jed) avait l’air si inoffensif. Plutôt sournoise cette Chose. Par contre, pendant la phase d’absorption, on voit bien son vrai visage. Et, putain, rarement un monstre avait aussi bien porté son nom. C’est un mélange de tout ce qu’elle a déjà absorbé : plantes, animaux, humains ... et le résultat est terrifiant. Avec La Mouche de Chris Wallas, c’est le monstre le plus bizarre et dégueulasse que j’ai pu voir au cinéma. Chapeau à Rob Bottin, maquilleur qu’on reverra à l’œuvre dans Total Recall, Las Vegas Parano ou encore Se7en.


Les scientifiques vont s’empresser de l’analyser au scalpel. Après avoir vu et compris comment elle fonctionne, une grosse parano s’installe. A l’instar des autres body snatchers (sous-sous-genre horrifique, dont Invasion of the Body Snatchers est le fer de lance), le monstre peut se cacher dans n’importe quel corps, même dans celui de McReady, notre personnage principal, interprété par Kurt Russel.

Tous vont se toiser et rapidement se sauter à la gorge. Les bourrins enquêtent à leur manière. Les courageux fuient ou empêchent les autres de fuir (parce que oui, si la Chose réussit à rejoindre une grande ville, elle se répandra sur toute la Terre en 3 ans). Les scientifiques perdent la raison. Bien qu’une nouvelle hiérarchie s’organise pour détruire la Chose, c’est le chaos. Personne ne s’écoute, ni se fait confiance.


Par ce microcosme, Carpenter nous montre comment les hommes se comporteraient face à cette situation. Et il a un avis tranchant et tranché sur la question. En cas d’apocalypse, tout le monde se foutrait sur la gueule. Notre seul geste humain serait d’attendre la mort. A l’instar de son héros, The Thing est un film cynique, associal et sans espoir.

C’est surement pour ça qu’il a jeté un froid dans les salles, deux semaines après la sortie du E.T de Spielberg (en termes de différences de ton déjà, on se pose là). Je pense d’ailleurs que The Thing, quant à son propos nihiliste et sa direction artistique, ferait toujours un four aujourd’hui.

Et c’est dommage. Parce qu’il ose nous montrer toute la noirceur de l’âme humaine, prête à marcher sur son prochain pour vivre quelques minutes de plus. C’est un film viscéral, au sens propre, qui nous propose un monstre inoubliable. C’est un chef-d’œuvre qui continue à hanter les imaginaires des cinéphiles (coucou Tarantino). Bref, pour Halloween ou vos nuits enneigées, je vous le recommande chaudement.


Pour aller plus loin

The Thing est le premier volet de la trilogie de l’apocalypse de Carpenter. Prince des Ténèbres, second volet, sera projeté le 16 novembre au Club de l’Etoile, pour une soirée avec l’équipe de NoCiné, qui fera un podcast en direct pour nous livrer, comme à son habitude, tout un tas d’anecdotes sur le film et sur la filmo de John Carpenter.

 
 
 

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