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Y'a quoi sur Netflix ? The Conjuring

  • Photo du rédacteur: Daniel Venera
    Daniel Venera
  • 31 oct. 2019
  • 3 min de lecture

Retour sur le film de James Wan, le meilleur réalisateur de films d’horreur du millénaire (oui, oui)

C’était quand la dernière fois que vous avez eu peur au cinéma ? Que vous avez tremblé pour des personnages ? Que vous avez sursauté, comme eux ? Que même après le film, vous aviez un léger frisson au moindre grincement de porte chez vous ? Pour moi c’est simple. La dernière fois que c’est arrivé, c’était avec The Conjuring 2 (2016). A l’époque, je n’avais pas vu le premier, sorti en 2013. Aujourd’hui, comme il est dispo sur Netflix, j’me suis posé sur l’canap’.


Inspiré de faits réels, le film nous raconte l’affaire la plus terrifiante du couple Warren, enquêteurs paranormaux : la présence d’un fantôme dans une maison isolée, qui terrorise ses nouveaux occupants, la famille Perron.


C’est simple, j’ai adoré ce film. Comme le second volet, la réalisation de James Wan joue avec notre connaissance des codes du cinéma d’horreur pour mieux nous terrifier. Mais, cette fois-ci, il y a quelque chose d’autre qui m’a sauté aux yeux. Et, ça tombe bien, c’est un thème qui me tient à cœur...


Mise en abîme du cinéma

Chez les Warren, il y a une pièce bien gardée. C’est là où sont disposés tous les vestiges de leurs précédentes affaires : des objets de toutes tailles et de tous horizons, possédés par le passé. A l’instar de cette pièce, The Conjuring empile les références aux classiques du cinéma d’horreur. Entre autres : Les Oiseaux (1963), l’Exorciste (1973), mais aussi et surtout Amityville, la Maison du diable (1979).


La nouvelle maison de la famille Perron, elle, est vu pour la première fois de l’intérieur. Ce n’est pas anodin. La maison et le fantôme qui la hante symbolisent respectivement la salle de cinéma et le réalisateur qui, dans l’ombre, tire les ficelles.

Depuis l’intérieur de la maison, la caméra voit arriver ses nouveaux occupants (futurs spectateurs d’événements paranormaux), comme une salle de cinéma voit arriver son public. Le fantôme se jouera de la famille, comme le réalisateur jouera avec son public.


Et James Wan est très taquin. Prenant tour à tour le point de vue du fantôme et de la famille, il nous montre ce qu’il veut et quand il veut. Parfois c’est important. Parfois non. Ce qui rend le film d’autant plus ludique. On cherche à savoir ce qui est important (ou non), pour anticiper où et quand le fantôme va nous sauter à la gueule (ou non). Mais croyez-le, The Conjuring, qui a suffisamment digéré tous les codes de l’horreur, fait partie des rares films qui savent faire sursauter n’importe qui, même les plus sceptiques et habitués. Vous savez, ceux qui disent toujours : « ouais les jump scares ça fait pas peur et gneugneugneu ».


Brad le policier, qui a le même discours, aura la plus grosse peur de sa vie. Drew l’avait pourtant prévenu. Et pour cause, ce personnage est James Wan. Il fait partie de l’équipe de tournage convoqué par les Warren pour l’enquête. C’est un passionné d’images et de son, qui s’extasie devant une lampe à UV en disant, comme s'il parlait du cinéma : « C’est un objet qui rend visible l’invisible ».

James Wan l’a bien compris, rendre visible l’invisible au cinéma, ça passe par le regard … mais aussi par le son. Au début du film, les scènes de Colin-maillard en famille nous invite à l’écoute. Du point de vue (ou d’oreille) des personnages, nous devons être à l’affût du moindre son. Mais être attentif n’est pas toujours suffisant. Car oui, certains personnages entendront des voix … que nous n’entendrons pas. Le mystère plane avant que, petit à petit, nous entendions aussi l’invisible.


Quelqu’un a dit un jour (alors là désolé je sais plus du tout qui c’est) :

« La peur, c’est de ne pas voir/entendre ce qui devrait être là OU de voir/entendre ce qui ne devrait pas l’être. »

Une scène (auditive de surcroit) résume parfaitement ces deux idées, l'une à la suite de l'autre. Ed Warren enregistre le témoignage de Carolyn Perron. De retour chez lui, la voix de Carolyn n’est plus sur l’enregistrement. Il en discute avec sa femme, avant que le magnétophone ne se rallume. Cette fois-ci on entend bien une voix … mais c’est celle d’un fantôme.


Un fantôme qui ne laisse aucun répit. Lorraine dira même aux Perron qu’il s’accroche à eux : partir de la maison ne changera rien. Le spectateur, lui, sera toujours hanté par le film, même après être sorti de la salles

 
 
 

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