Mini-Critik : Les Nouveaux Sauvages

Cet article a été écrit en janvier 2015 pour le magazine Voix Off de mon association de l'époque, le Pôle Ciné de Grenoble Ecole de Management.

Cannes 2014, dernier jour du festival. Je m’assois au Grand Théâtre Lumière. Le titre du film ? Relatos Salvajes. C’est tout ce que je sais. Les lumières s’éteignent.

A l’écran, six fables de La Fontaine à la sauce pétage de câbles dans l’Argentine contemporaine. On part d’une situation, souvent banale. Une goutte d’eau fait déborder le vase. Les personnages explosent alors dans la férocité la plus extrême. On rit, beaucoup, grâce à un scénario bourré de surprises. Il ne va pas aller jusque-là ? Si, et même plus loin encore. (Un conseil : ne lisez aucun autre article, vous risqueriez de vous faire spoiler).

Avec un humour noir et cruel, Szifron dénonce le règne de l’argent, l’injustice, la loi du plus fort, l’absurdité quotidienne. Il ravive le film à sketches, avec une parfaite maitrise du rythme, explose les genres pour un cinéma décomplexé et jouissif.

Les zygomatiques en vrac, je sors de la salle et je n’arrive toujours pas à y croire. Une seule envie, le revoir et en parler à tout le monde.

Courrez-y !