Mini-Critik : Koyaanisqatsi (1982)
- Daniel Venera
- 24 mars 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 oct. 2019
A l’occasion de sa restauration, retour sur un film majeur.

La technologie de masse est devenue notre environnement. Est-ce que tu pourrais vivre sans internet ? Sans portable ?
Ni une fiction, ni un documentaire, le film ne donne ni explication, ni solution. Dans un enchaînement de plans, il montre le monde.
« Mes films offrent une expérience plutôt qu’une idée ou une information », Godrey Reggio, réalisateur
Une nature, vaste, dangereuse et harmonieuse, que l’Homme exploite pour vivre dans une ville technologique.
Le montage crée des associations : les nuages se déplacent comme les vagues ; une ville s’organise comme un microprocesseur.
Et Reggio nous laisse interpréter.
« Pour certains, c’est un film sur l’écologie. Pour d’autres, c’est une ode à la technologie. Pour d’autres encore, c’est de la merde. »
Car oui, Koyaanisqatsi choque. Au premier visionnage, il faut se laisser guider par le voyage, sans se soucier de la destination.
Sans contextualisation, difficile de s’identifier aux années 70. Ses plans d’urbanisation, ses crises, ses avancées technologiques.
Mais l’Histoire se répète. Aujourd’hui aussi, on progresse, on fait la guerre, on détruit, on reconstruit. On tourne en rond. En symbiose avec l’image, la musique minimaliste de Philippe Glass, s’accélère, se densifie et … se répète.
Koyaanisqatsi aura deux suites [Powaqqatsi (1988), Naqoyqatsi (2002)] et une descendance. Son directeur de la photographie, Ron Fricke, réalisera des films similaires.
Des documentaires aux thématiques similaires (comme Home, de Yann Arthus Bertrand) discourent en voix-off. Ils oublient l’importance de l’interprétation. Pour l’améliorer, le spectateur doit prendre conscience du monde dans lequel il vit. Par lui-même.
Ce que propose Koyaanisqatsi, un film grandiose à (re)voir dans mon cinéma préféré.
J’espère t’avoir donné envie et merci d’avoir lu !
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