3 Scènes : Les films Disney
- Daniel Venera
- 19 nov. 2019
- 3 min de lecture
Trois moments qui ont marqué ma vie

Demandez à n’importe qui : le premier film qu’il ait vu, c’était surement un Disney. Nous avons ri et pleuré avec eux. Nous avons été terrorisés, émerveillés par tous ces dessins animés qui ont forgé notre cinéphilie.
Aujourd’hui, j’ai fouillé dans mes vieilles VHS pour vous faire (re)découvrir trois scènes. Attention, ce ne sont pas mes scènes préférées. Non. Ce sont peut-être même (et j’espère !) des films que vous n’avez pas encore vu.
C’est parti !
Quand je pense à Disney, il y a une image qui me revient toujours en mémoire : celle d’un soleil qui se lève sur la savane. Disney excelle dans les ouvertures. A l’instar de la première séquence du Roi Lion, nous sommes immergés dans l’univers en quelques images et (souvent) en chanson. J’aurais pu parler de l’ouverture grandiose et opératique du Bossu de Notre-Dame, qui est surement ma scène d’ouverture préférée.
Mais là, vous l’aurez compris, je vais vous proposer autre chose. L’infiniment petit, des bruits d’insectes : c’est l’ouverture de Bernard et Bianca au pays des kangourous (1990)
Putain quel pied ! Avec une musique aussi épique, il est très difficile pour moi de rester assis pendant cette accélération folle dans la pampa australienne. Je pense que la 3D a beaucoup joué, puisqu’à l’époque je n’avais jamais vu un effet pareil (aussi, c’était le premier film Disney colorié entièrement par ordinateur).
En plus de nous immerger avec brio, toute la problématique du film y est introduite : comment Bernard et Bianca, des petites souris (pas beaucoup plus grandes que des insectes), vont pouvoir accomplir leur nouvelle mission dans un pays aussi vaste et sauvage que l’Australie ? Si vous aimez l’exploration et les aventures à la Indiana Jones, vous serez servi !
Machine à rêves … et à cauchemar.
Combien d’enfants traumatisés par la mort de la maman de Bambi ou du père de Simba ? Par la transformation de la sorcière dans Blanche-Neige ? Ou par la rage de Ratigan dans la fin de Basil, détective privé ? Disney sait jouer avec nos peurs profondes : la mort des parents, les monstres ou encore la perte de son Humanité ...
J’avoue. J’ai eu beaucoup de mal à revoir cette scène pour écrire mon article. Elle est tirée d’un film qui m’avait terrifié à l’époque et encore aujourd’hui : Pinocchio (1940). Pour vous donner un peu de contexte, Pinocchio se retrouve sur l’île des plaisirs avec d’autres enfants. Ils sont libres de fumer, boire et jouer à des jeux d’argent. C’est là que commence notre scène :
C’est. Un. Cauchemar. Je sais pas si c’est parce que, enfant, j’étais turbulent et qu’on me répétait que j’allais mal finir si je continuais mes bêtises, mais cette transformation crescendo, ces appels à l’aide (ces « Maman ! Maman ! ») et cette musique me terrifient.
Pour la petite histoire, le maître de l’île transforme les enfants en ânes pour les vendre à des cirques ou des mines de sel. Et, dans le film, ils ne seront même pas sauvés … Paye bien ton bad. Pas étonnant que peu de gens de mon entourage se souviennent de Pinocchio. C’est sans doute le plus éprouvant et déprimant des Disney.
Final
Les scènes finales des Disney sont souvent heureuses : les gentils ont gagné, tout le monde est content. La fin d’Aladdin, où le Génie est libéré, est sans doute ma préférée.
Mais là, je vous propose un Disney pas comme les autres, que j’ai découvert il y a peu : Fantasia (1940). Suite de courts-métrages muets qui traversent les âges, les univers graphiques, les récits poétiques, mythologiques ou abstraits et les compositeurs classiques, Fantasia est une prouesse expérimentale unique dans l'Histoire du dessin animé. Je vous conseille vivement d’y plonger.
Ave Maria, la scène finale, succède à celle de La nuit sur le mont Chauve, sorte de fête infernale où Tchernobog, dieu de l’obscurité, envoie ses sujets dans les flammes. A une époque où Hitler marchait sur l'Europe, Ave Maria offrait une expérience mortuaire … mais pleine d'espoir.
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